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ÅÖÇÝÉ ÑÏ
 
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  #1  
ÞÏíã 27 Aug 2013, 05:01 PM
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La divergence sur le ‘udhr bi el jahl

(Partie 4)

Sheïkh el Fâwzân a également préfacé l’excellente recherche, que l’adversaire se targue de mettre en avant ‘âridh el jahl de Râshid e-Râshid et dans lequel il fait la synthèse de sa position en disant : « … Quant à celui qui commet du shirk, dans la mesure où il n’a pas accès à la science, comme ceux qui vivent dans les pays non-musulmans et dans les sociétés où il n’y a pas de prédicateurs qui appellent au tawhîd, de sorte qu’il ne peut remédier à son ignorance, dans ce cas, il est excusable, selon l’opinion la plus vraisemblable des savants. »[1]

Ensuite, je me suis paradoxalement aidé de son livre[2] pour faire la classification suivante :

En faisant en effet un résumé des paroles des savants des différentes tendances sur le sujet, on se rend compte paradoxalement que leur discours se rejoint.

• Les cas où l’ignorance n’est pas une excuse dans les questions évidentes, non dans les questions subtiles qui réclament de faire iqâma el hujja.

Celui qui vit en terres musulmanes ou dans un pays limitrophe.
Celui qui vit à une époque où le savoir est répandu et accessible à tous.
Celui qui a la possibilité de poser des questions aux savants sur les choses qu’il ignore.

• Les cas où l’ignorance est un facteur excusable dans les questions évidentes et à fortiori dans les questions subtiles

Celui qui vit dans les périodes de fatra (sans prophétie) ou dans celle où la lumière de la prophétie s’est estompée.
Celui qui vit en terre ennemi, étant donné qu’en principe, le savoir n’y est pas répandu.
Le Bédouin qui vit loin des villes.
Le nouveau converti.
Et, par analogie, tous ceux qui répondent au même signalement.

Ainsi, comme nous l’avons vu, l’état d’ignorance n’est pas une excuse en soi, mais il faut tenir compte d’un facteur qui est extérieur à l’individu et qui est indépendant de sa volonté, soit l’impossibilité d’avoir accès au savoir, pour une raison ou pour une autre. Wa Allah a’lam !

Ce même Sheïkh el Fâwzân est l’auteur de la préface à dahr iftirâât ahl e-zaïgh wa el irtiyâb ‘an da’wa el imâm Mohammed ibn ‘Abd el Wahhâb de Sheïkh Rabî’ el Madkhalî, et qui est une réfutation à el Hasan ibn Farhân el Mâlikî. L’auteur s’inspire de plusieurs citations des savants de aimmat e-da’wa pour légitimer le principe du ‘udhr bi el jahl.

Ainsi, les passages du Sheïkh el Fawzân laissant entendre que les tenants du ‘udhr bi el jahl aient sombré dans l’irja contredisent son autre discours que nous venons de mentionner. Nous avons vu plus haut qu’aucun savant n’est à l’abri de la contradiction, et notre doyen, aussi éminent soit-il, n’échappe pas à la règle. Quoi qu’il est possible de les orienter dans le bon sens, en disant qu’il fait allusion aux détracteurs de la da’wa najdite, qui, depuis l’époque de l’Imam Mohammed, à l’instar de Sulaïmân ibn ‘Abd el Wahhâb, Dâwûd ibn Jarjîs, ‘Uthmân ibn Mansûr, et ibn ‘Ajlân, véhiculent des arguments fallacieux contre les traditionalistes. en voici quelques-uns :

Sulaïmân ibn ‘Abd el Wahhâb, cherchait à atténuer les méfaits de l’association.[3]
Pour reprendre les paroles d’Abd e-Rahmân ibn Hasan (le petit-fils de l’Imam), ibn Jarjîs autorisait l’istighâthâ bi ghaïr Allah (invoquer le secours à une créature),[4] ou pour reprendre celles de son fils ‘Abd e-Latîf, ibn Jarjîs considérait que cette pratique relevait du shirk asghar, pour ne pas dire qu’elle était recommandée.[5]
Ibn Jarjîs et ‘Uthmân ibn Mansûr, qui malheureusement reçut sa mauvaise influence, prétendaient, en s’appuyant sur des textes d’ibn Taïmiya et d’ibn el Qaïyim, que tous les ignorants sans détail étaient excusables. Or, l’ignorance n’est pas une excuse en elle-même, mais l’incapacité d’avoir accès à la vérité, à condition, bien sûr, de la rechercher.
Dâwûd ibn Jarjîs et ibn ‘Ajlân prétendaient aussi que l’erreur d’interprétation rapportait systématiquement une récompense en plus du fait qu’elle était excusable. Ils imputaient cette opinion à ibn Taïmiya et son élève ibn el Qaïyim comme nous l’avons vu. Ils voulaient faire passer l’idée que seul un obstiné pouvait sortir de l’Islam. Le suivisme aveugle et l’ignorance seraient, à leurs yeux, dans tous les cas excusables.
Dâwûd ibn Jarjîs ne pénètre pas certaines nuances. Il attribue à ibn Taïmiya et à son élève un discours erroné. Il s’imagine qu’ils ne condamnent pas ces pratiques païennes. Pire, il s’imagine que l’erreur dans ces domaines rapporte une récompense dans l’absolu à celui qui n’en a pas connaissance. Or, il incombe de distinguer entre l’acte auquel le Législateur donne le statut d’« association », de « mécréance » ou de « perversité » et la personne. Le fait qu’une personne peut être excusable, cela ne rend en aucun cas son acte louable. Il y a une différence entre le statut d’un acte et le statut de son auteur.[6]
‘Abd e-Latîf reproche à ibn Jarjîs d’accorder de façon formelle l’excuse de l’ignorance aux quburites, et, par rapport à cela, de stigmatiser les savants de aimmat e-da’wa.[7]

Selon Ziâd ibn Hudaïr (t), ibn ‘Omar m’a dit : « Sais-tu qui peut ruiner l’Islam ?

Non, répondis-je !

Un savant qui commet une erreur, un hypocrite qui se sert du Coran pour polémiquer, et des émirs égarés au pouvoir. »[8]

En commentaire à ce hadîth, Sheïkh el Fawzân souligne : « Ibn ‘Omar, le fils du Prince des croyants ibn el Khattâb (t), est l’auteur d’une annale dans laquelle il met en lumière les facteurs faisant du mal à la religion musulmane et à ses adeptes, et pouvant même la ruiner.

« Un savant qui commet une erreur » : une mauvaise fatwa, par exemple risque, d’égarer les gens qui la prendront pour argent comptant, car venant du savant un tel. En faisant des fatwas, on s’aventure dans une pente très glissante ; le savant a une lourde responsabilité. C'est pourquoi il doit bien réfléchir avant de se prononcer, peser les conséquences de ses paroles, et ne pas sortir du cadre des textes religieux. Sa fatwa n’aura pas le même impact que si elle venait d’une personne quelconque, et qui d’entrée n’est pas crédible. L’erreur du savant de notoriété publique est lourde de conséquences. En gardant cela à l’esprit, il prendra doublement ses précautions, et n’avancera rien avant de s’en assurer…. »[9]

9- Sheïkh Rabî’

Sheïkh Rabî’ dit clairement : « invoquer quelqu’un d’autre qu’Allah, c’est du shirk ; immoler pour quelqu’un d’autre qu’Allah, c’est du shirk ; nous disons : c’est un acte de shirk qui relève de la grande association. Cependant, nous ne taxons pas son auteur d’apostasie, pas tant que les preuves soient établies contre lui. »[10]

Ailleurs, il signale que de nombreux savants du Najd voit le ‘udhr bi el jahl dans le shirk akbar, bien que certains d’entre eux se contredisent ; des fois ils imposent l’iqâma el hujja et d’autres fois [sans forcément dire le contraire], ils avancent que l’ignorance n’est pas un facteur atténuant. Malheureusement, certains s’accrochent à ce genre d’arguments pour appuyer leurs idées et occultent littéralement les autres textes, pourtant bien plus formels. Il y a même des individus malintentionnés s’infiltrant dans les rangs des traditionalistes en vue de les diviser et de jeter le discrédit sur les pro ‘udhr. Le Sheïkh n’oublie pas au passage de conseiller aux jeunes d’éviter d’alimenter cette polémique porteuse de division. Il appelle à respecter le choix des uns et des autres sur la question, et à entretenir les liens fraternels.[11]

10- Sheïkh Sa’d el Husaïn

Dans son article lâ ahad ahabbu ilaïhi el ‘udhr min Allah, Sheïkh Sa’d el Husaïn attire l’attention sur le ‘udhr bi el jahl qui intègre le chapitre de la menace divine (l’un des plus grands principes de la religion), et qui soulève les débats entre les légistes depuis les temps anciens. Il met en avant, avec un passage d’ibn Taïmiya à la clé,[12] qu’il est la première grande divergence que connut la communauté. Selon lui, depuis l’âge d’or, Sheïkh el Islâm est celui qui a le mieux traité cette question pour le moins sensible. Il pense également qu’à notre époque, Sheïkh el ‘Uthaïmîn en est l’un des meilleurs porte-parole.[13]

Sheïkh Sa’d a fait le résumé de l’ouvrage e-shirk wa mazhâiruhu de Mubârak ibn Mohammed el Mîlî. Sous le titre entre crochets [Il y a une différence entre dire qu’une parole ou un acte relève du shirk et dire que son auteur est un mushrik], il ramène les paroles de l’auteur dans lesquelles il établit par des exemples concrets le ‘udhr bi el jahl dans le shirk akbar, avant de conclure : « Voici des exemples en pratique qui démontrent que nous ne jugeons pas un cas particulier de mushrik… »[14] Ce passage peut effectivement poser problème, comme me l’a signalé un internaute, mais l’essentiel était de démontrer ici que les savants reconnaissaient ce principe dans l’absolu. En outre, je ne savais pas que le passage entre crochets étaient l’œuvre du Sheïkh Sa’d, mais cela ne change rien au raisonnement. Bien au contraire, cela lui donne même plus de poids, étant donné qu’il vient d’un traditionaliste saoudien dont on ne peut douter, en principe, de l’intégrité, wa Allah a’lam !

11- Sheïkh ‘Abd el Karîm el Khudhaïr

Sheïkh ‘Abd el Karîm el Khudhaïr, actuellement membre de l’Ordre des grands savants d’Arabie Saoudite, reprend pratiquement le discours d’ibn Bâz dans l’une des fatwâs reprises plus haut. Il explique notamment, à l’instar de Sheïkh el ‘Uthaïmîn, que la divergence se situe au niveau de la transmission et de la compréhension de la hujja. Si, pour certains, celle-ci n’est pas indispensable, d’autres voient en l’ignorance une restriction possible qu’il incombe d’évacuer avant de se prononcer sur un cas particulier. Le Sheïkh rejoint cette dernière position, et compare l’ignorant au non-arabophone à qui il incombe de traduire la hujja, afin de la lui faire accepter. Il reconnait que de nombreux musulmans pénètrent mal le sens de l’attestation de foi à laquelle ils adhèrent pourtant. C’est ce qui les fait sombrer dans des annulations de l’Islam sans s’en rendre compte.

Il préconise de les sensibiliser sur les pratiques païennes répandues à notre époque, et de leur faire comprendre qu’elles excluent de la religion. Néanmoins, cela ne permet pas de condamner un tel et un tel à la mécréance, en tout cas, pas avant de leur avoir fait réaliser la gravité de leur action, par le biais d’un discours adapté à la situation. Il incombe donc de distinguer entre l’acte de shirk qui exclue de la religion, et le statut d’un fautif éventuel, qui est soumis à une enquête préalable.

C’est ce qui explique, nous dit-il, la confusion qui règne sur les écrits du Sheïkh Mohammed ibn ‘Abd el Wahhâb, qui, à priori, semblent se contredirent. Il lui arrive, en effet, d’accorder l’excuse de l’ignorance à certains, là où ailleurs, il est intransigeant sur leur cas. En réalité, il est possible d’accorder entre ses positions, car elles varient en fonction du contexte et des cas rencontrés.

Notons enfin que ce discours concerne les individus affiliés à l’Islam, mais il sera différent avec des non musulmans, comme les Juifs et les chrétiens, qui sont voués à l’Enfer éternel, sans la moindre contestation possible.[15]

12- Sheïkh Sâlih Suhaïmî

Sheïkh Sâlih Suhaïmî évoque la divergence sur le sujet, et penche même du côté des pro 'udhr (indépendamment de savoir dans quelle limite). Mieux, il met en garde contre les savants autoproclamés qui s'abstiennent de manger la viande des musulmans, sous prétexte qu'elle peut venir d'un quburite. Il donne ensuite conseils aux jeunes, faute d'avoir en mains les outils suffisants pour y voir clair, d'éviter d'entrer dans cette polémique qui est le domaine réservé des spécialistes.[16]

Notons que par le passé Sheïkh Suhaïmî encadra une thèse universitaire ayant pour titre ; manhaj ibn Taïmiya fî mas-alat e-takfîr du D. ‘Abd el Majîd el Mish’abî ; l’auteur y démontre, avec de nombreux textes d’ibn Taïmiya à la clef, que ce dernier tient compte du ‘udhr bi el jahl dans iqâmat el hujja (bien que ce point mérite de plus amples détails) ; voir notamment en vrac : majmû’ el fatâwa (3/231), (5/538), (6/61), (11/406), (11/409-410) (11/412-413), (20/36), (23/346), (35/165-166), e-rad ‘alâ el Akhnâî (p. 61-62), e-Safdiya (1/233), e-rad ‘alâ el bakrî (p. 259), bughiya el murtâd (p. 311), el istiqâma (1/30), dur e-ta’ârudh (8/238), et el Asfahâniya (p. 127-128).

13- Sheïkh ‘Abd e-Rahmân el Barrâk

On lui demanda lors d’un séminaire à Riâdh si on peut faire le takfîr d’un cas particulier ayant comme du shirk, et s’il existe un consensus obligeant de le faire.

En réponse, il se contenta de dire que la question du ‘udhr bi el jahli est sujette à de longues discussions entre spécialistes. De nombreux ouvrages lui furent consacrés, mais en un mot, le coupable est un mushrik, mais la question est de savoir s’il est excusable ou non, d’où la polémique sur le sujet.[17]

En outre, il encadra la thèse ès Magistère el jahl bi masâil el i’tiqâd wa hukmuhu d’Abd e-Razzâq Ma’âsh, et qui est la référence sur le sujet. L’auteur fait part de la divergence et tranche du côté des pro ‘udhr. Il inspirera par la suite certaines thèses ayant abordé le sujet, ne serait-ce que de façon succincte, comme :

Nawâqidh el îmân el i’tiqâdiya du D. Mohammed el Wuhaïbî qui fut encadrée par le controversé ‘Abd e-Rahmân Mahmûd qu’on ne peut accuser de proximité avec l’irja.
Nawâqidh el îmân el qawliya wa el ‘amaliya du D. ‘Abd e-Lâtîf Âl e-Sheïkh et ayant eu parmi les membres du jury, Sheïkh Luhaïdân, et Sheïkh ‘Abd e-Rahmân el Barrâk.

Quoi qu’il en soit, Sheïkh el Barrâk attire notre attention sur l’obligation de distinguer dans le chapitre des annulations de l’Islam entre les questions qui acceptent ou non le ‘udhr. Il va sans dire que renier l’existence d’Allah ou démentir le Prophète (r) n’entrent pas dans le registre de la divergence, et n’offrent aucune circonstance atténuante. Le cas échéant, notre jugement désigne le fautif en personne sans qu’il n’y ait la moindre restriction possible. Néanmoins, certaines annulations admettent des restrictions comme l’erreur d’interprétation et l’ignorance.

Dans ces cas de figure, c’est l’iqâma el hujja qui va trancher sur un cas particulier. On distinguera alors entre l’acte qui relève du kufr et du shirk, et le fautif à qui ce statut sera appliqué après maintes considérations. Il fait donc la différence entre le statut d’un acte dans l’absolu et le statut d’un cas particulier. Il donne ensuite l’exemple du caractère incréé du Coran qui fut contesté par des hérétiques contemporains à l’Imâm Ahmed. Pourtant, peu d’entre eux ont été condamnés par l’Imam à l’hérésie majeure.[18]





[1] ‘âridh el jahl (p. 224).

[2] ‘âridh el jahl (p. 213).

[3] Sulh el ikhwan mi ahl al-imam (p. 121).

[4] Voir : Kashb ma alqâhu iblîs (p. 54).

[5] Voir : manhâj e-ta-sîs wa e-taqdîs (p. 268-269).

[6] Idem.

[7] Voir : manhâj e-ta-sîs wa e-taqdîs (p. 266-267).

[8] Rapporté par e-Dârimî dans e-sunna (99).

[9] Sharh usûl el îmân.

[10] Sharh ‘aqîda e-salaf ashâb el hadîth (p. 16).

[11] Voir : fatâwâ el ‘aqîda wa el manhaj (1/309).

[12] Voir : majmû’ el fatâwâ (3/320).

[13] http://www.al-sunna.net/articles/file.php?id=3559

[14] Voir : tahdhîb e-shirk wa mazhâiruhu (p. 18).

[15] http://www.khudheir.com/text/4072

[16]http://www.sahab.net/forums/index.php?showtopic=128683

[17] Voir : jawâb el îmân wa nawâqidhuhu de Sheïkh ‘Abd e-Rahmân el Barrâk

[18] Voir : jawâb el îmân wa nawâqidhuhu de Sheïkh ‘Abd e-Rahmân el Barrâk


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