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ÅÖÇÝÉ ÑÏ
 
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  #1  
ÞÏíã 27 Mar 2013, 04:41 PM
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L’interaction entre le cœur et les actes

(Partie 3)



Voir : ârâ el murjiya fî musannafât Sheïkh el Islâm qui est une thèse ès Doctorat du D. ‘Abd Allah ibn Mohammed e-Sanad.



Un cœur sain pour un corps sain



Ainsi, un cœur sain s’exprime inévitablement à travers les paroles et les œuvres pieuses. Et la perversité extérieure trahit une perversité intérieure.[1] Un bon cœur fournit de bons actes et un mauvais cœur fournit de mauvais actes. Il est impossible de se revendiquer verbalement croyant sans en donner la preuve. Il n’y a pas de graine (la foi) sans fruits (les bonnes œuvres). Même l’hypocrite (ou le croyant qui cache sa foi) trahit ses apparences en privé, ou ne serait-ce que grâce aux expressions du visage et aux lapsus révélateurs. Ce qu’on cache dans son for intérieur s’exprime inévitablement d’une manière ou d’une autre. Tout obstacle à la concrétisation de la pensée n’est en réalité que ponctuel, non inhérent. En d’autres termes, à la moindre occasion, la flamme, qui restait cachée, surgit.



Nous pouvons dire la même chose pour la volonté. Est-il possible qu’associée à la capacité, elle ne donne aucun fruit ? Deux opinions s’opposent sur la chose ; il y a celle des traditionalistes et de la plupart des tendances musulmanes pour qui, la volonté ferme et la capacité d’agir s’extériorisent inévitablement dans les actes. L’absence d’acte est la preuve de l’absence de volonté ferme, sauf en cas d’incapacité, bien que les prémices restent tangibles.



L’autre opinion, qui fut reprise par les jahmites, et les pro-jahm dans le domaine de la foi à l’image d’el Qâdhî Abû Bakr, estime qu’il est tout à fait possible de renfermer une volonté ferme sans en montrer les signes.[2]



Ainsi, les actes ne sont que le reflet (la preuve, le témoin, l’indice) des sentiments et l’absence d’acte est la preuve de l’absence ou de la faiblesse des sentiments. Ils sont l’un des éléments d’un ensemble plus vaste et qui représente la foi absolue, en sachant que le cœur en est l’essence [3]



Il ne peut y avoir de foi sans actes en temps normal



Les anciens disaient que l’abandon des obligations religieuses dénotait l’absence de la foi imposée dans le cœur. Le problème ne vient pas forcément de l’absence de tasdîq, mais peut tout aussi bien venir des actes du cœur comme l’amour et la crainte révérencielle d’Allah. Les jahmites, quant à eux, ramènent ce phénomène à l’absence de tasdîq. Ils en arrivent au raisonnement sophiste que lorsqu’on ne croit pas en Dieu, c’est uniquement dans la mesure où on ne le connait pas.[4]

Tout agent agissant (muaththar tamm) a obligatoirement des effets, sinon, c’est qu’il n’est pas agissant. Toute action qui rencontre un réceptacle compatible se concrétise indubitablement, sinon, c’est que le réceptacle n’est pas compatible.[5]



En appliquant ce principe sur la foi, nous disons qu’une foi ferme réclame, en temps normal, l’attestation de foi, sinon c’est que la foi qui émane du cœur n’est pas tamm. Une foi tamm se marie obligatoirement avec les actes extérieurs dans la mesure du possible.[6] Il est faux de concevoir qu’on peut avoir une foi valable sans fournir la moindre parole ni la moindre action.[7]



Quand on décide d’obéir au Très-Haut, et qu’on a conscience qu’il en va de son intérêt, sauf empêchement, on se met à agir. La volonté ferme associée à la capacité entraine l’acte d’obéissance. Par rapport à cela, si, en remplissant les conditions, on ne fournit pas l’attestation de foi, c’est la preuve que la volonté est déficiente, ou, en d’autres termes, qu’on n’en a pas envie.[8]



Les actes en tant qu’ensemble (jins el a’mâl) font partie des implications de la foi intérieure. Il est impossible d’avoir une foi tamm sans fournir le moindre acte extérieur.[9]



L’une des plus grandes erreurs des murjites, c’est qu’ils s’imaginent que, sans les actes, on peut avoir une foi tamm. C’est ce qui les pousse à considérer les actes comme les fruits, les implications et les conséquences (muqtadhâ) de la foi, en établissant entre eux une relation de cause à effet, non que la foi exige, nécessite, requiert (lâzim/mustalzim) les actes. En réalité, une foi intérieure tamm nécessite les actes en fonction de son intensité, comme nous l’avons vu.[10]



Il est impensable d’avoir une foi imposée dans le cœur sans fournir le moindre acte, mais nous disons plutôt que la faiblesse des actes s’explique par la faiblesse de la foi intérieure. La foi est donc le mariage de ses deux éléments, et cela ne s’oppose nullement au fait que son essence soit dans le cœur.[11]



La présence de la foi intérieure révèle la présence des obligations religieuses



Selon le crédo traditionaliste, la présence de la foi intérieure révèle la présence des obligations religieuses.[12]



Il est impossible de prétendre à la fois sans fournir la moindre obligation religieuse (prière, aumône, jeûne, etc.). Je ne parle pas de certaines vertus (loyauté, sincérité, équité, etc.) qui sont également prônées par les autres religions (juive, chrétienne, païenne), et qui ne font pas entrer dans l’Islam. Non ! Il s’agit d’actes d’obligations qui sont propres à l’Islam. C’est une erreur grossière de croire qu’on peut prétendre à la foi imposée sans n’en fournir aucun (en sachant que la prière est le plus illustre et le plus important d’entre eux), indépendamment de savoir si on considère les actes comme les implications (lâzim) ou faisant partie intégrante de la foi – cette divergence est purement formelle –. C’est même la raison pour laquelle les anciens étaient très durs envers les murjites quand ils revendiquèrent cette tendance.[13]



Il est impensable de se revendiquer musulman sans n’avoir jamais posé son front sur le sol tout au long de sa vie ni fait aucun autre pilier de l’Islam tout en étant convaincu qu’Allah les a prescrits aux hommes. Un tel état ne peut provenir que d’un cœur corrompu entre hypocrisie et zandaqa (athéisme).[14] Peu importe qu’on ait des péchés, pour aspirer à la vrai foi, l’essentiel est de fournir un nombre d’actes minimum.[15]



L’extérieur est le reflet de l’intérieur



Si cela est clair, nous comprenons mieux que l’extérieur est le reflet de l’intérieur, que c’est le cœur qui tient les rênes, et que la santé du corps dépend de la sienne. Les sentiments influencent les actes, et s’extériorisent inévitablement, et le contraire est aussi vrai ; soit que l’absence d’actes trahit une foi déficiente.[16] ‘Uthmân ibn ‘Affân disait qu’Allah dévoile les secrets qu’on garde cachés à travers l’expression du visage ou les lapsus révélateurs.[17] L’obéissance au Messager (r) est l’une des implications de la foi ; quiconque se détourne de ses enseignements, c’est qu’il n’est pas croyant.[18] Le tasdîq ne suffit pas, mais on doit l’associer aux actes du cœur qui vont entrainer les actes.[19]



Il ne sert à rien de donner crédit et d’aimer le Prophète (r) sans faire l’attestation de foi ni aucune bonne œuvre propre à la confession musulmane.[20] Le croyant se distingue de l’infidèle dans sa soumission et sa croyance aux enseignements divins.[21] En délaissant tous les actes, il ne peut compter parmi les adeptes de la dernière des révélations basée sur la soumission et l’obéissance. Cet état ne se contente pas des paroles, mais réclame des actes. Ceux-ci sont la preuve de la soumission à Dieu, et sans eux, on n’a aucune religion, et sans religion, on n’a aucun lien avec l’Islam.[22]



Ainsi, l’attestation de foi repose sur deux éléments : la croyance et l’obéissance. L’un ne va pas sans l’autre et constitue l’essence de la foi. Il ne suffit pas de croire aux prescriptions prophétiques, mais il incombe, en plus de cela, de s’y soumettre. Sinon, on n’a aucune différence avec Iblîs l’orgueilleux.[23] Ce dernier refusa de s’y plier, tout en y donnant foi. Seul l’orgueil l’aveugla.[24]



La clef du bonheur est donc soumise à deux conditions qui se confinent dans le savoir utile et les bonnes œuvres conformément à la prophétie.[25] Son message est axé sur deux grands principes : faire les obligations et renoncer aux interdictions.



Conclusion



Sous un certain angle, l’extérieur implique l’intérieur, et sous un autre angle, il en est l’implication. Il est donc la preuve de ce qui se passe dans le cœur en tant qu’implication, non qu’il l’implique.[26]



En d’autres termes, on peut fournir des actes en ayant un intérieur corrompu. Les hypocrites s’associent aux croyants sur ce point ; mais, en même temps, il devient une preuve de l’existence de la foi, car il en est l’implication.[27] C’est ce qui pousse à faire la distinction entre le statut terrestre et céleste d’une même personne. Sur terre, nous nous fions uniquement aux apparences, mais celles-ci n’offrent aucune garantie d’être sauvé le Jour de la Résurrection, dans la mesure où elles doivent absolument être en adéquation avec les sentiments.[28]



Elles sont un paramètre tangible pour évaluer une personne, sauf en cas de preuve contraire. Cela dit, si nous avons en mains une preuve formelle que l’intérieur est corrompu, alors nous n’avons plus besoin de nous contenter des apparences.[29]


























[1] Majmû’ el fatâwa (7/186-187).

[2] Majmû’ el fatâwa (14/120).

[3] Majmû’ el fatâwa (7/644).

[4] Majmû’ el fatâwa (7/148).

[5] Majmû’ el fatâwa (7/25).

[6] Majmû’ el fatâwa (7/553).

[7] Majmû’ el fatâwa (7/554).

[8] Manhâj e-sunna (3/69-70).

[9] Majmû’ el fatâwa (7/616).

[10] Majmû’ el fatâwa (7/204).

[11] Majmû’ el fatâwa (7/198).

[12] Majmû’ el fatâwa (7/363).

[13] Majmû’ el fatâwa (7/621).

[14] Majmû’ el fatâwa (7/611).

[15] Majmû’ el fatâwa (10/8).

[16] El jawâb e-sahîh li man baddala dîn el Masîh (6/487).

[17] Majmû’ el fatâwa (7/620).

[18] Majmû’ el fatâwa (7/221).

[19] Majmû’ el fatâwa (7/306).

[20] Majmû’ el fatâwa (14/120).

[21] El istiqâma (2/79).

[22] Voir : sharh el ‘umda (p. 86).

[23] E-sârim el maslûl (3/969).

[24] E-sârim el maslûl (3/968).

[25] E-safdiya (2/248).

[26] Majmû’ el fatâwa (14/120).

[27] Majmû’ el fatâwa (7/263).

[28] Majmû’ el fatâwa (7/197-198).

[29] E-sârim el maslûl (3/648).

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